21 septembre 2024

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Insécurité : Sénou ou Colombie ?

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Depuis de nombreuses années, les habitants de Sénou font face à des problèmes de plus en plus graves, tels que le viol, les vols, les agressions et même les meurtres. Un récent événement a semé la panique dans le quartier.

Depuis de nombreuses années, les habitants de Sénou font face à des problèmes de plus en plus graves, tels que le viol, les vols, les agressions et même les meurtres. Un récent événement a semé la panique dans le quartier.

La nuit du mardi 11 juillet dernier a été une nuit très sombre pour les habitants de Sénou Médine, en particulier pour la famille du regretté jeune Bareka Traoré, surnommé Karamoko. Il a été poignardé par Yaya Traoré, également connu sous le nom de Dadjoukouni, aux alentours de 23 heures et a succombé à ses blessures. Cet acte a profondément choqué la population de Sénou.

Yaya, qui avait récemment été libéré de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA), était un récidiviste. Il n’avait pas encore été arrêté pour ce meurtre. C’est ainsi qu’une manifestation populaire a éclaté. Les manifestants se sont rendus chez lui, causant ainsi de nombreux dégâts. Ils ont brièvement bloqué la route nationale RN7 avant d’être dispersés par les forces de l’ordre à l’aide de gaz lacrymogènes. Finalement, le commissariat de San a mis fin à la cavale du meurtrier grâce à la collaboration de son père.

La facilité d’accès aux stupéfiants

Rappelons que l’affrontement des ces deux jeunes a commencé dans un bar situé à Senou Est, non loin du de l’encen poste de contrôle . Ce pendant, les points de vente de drogues, tels que les « thiapalodromes », les bars et autres lieux similaires, sont à l’origine de ces problèmes. L’insécurité déborde, les gens ne dorment plus. Ils ne peuvent plus se déplacer librement à certaines heures par peur d’être agressés par des voyous. Les enfants sont influencés et beaucoup abandonnent leurs études à cause de la présence de stupéfiants dans le quartier. Certains deviennent même fous.

Ces criminels ne se contentent pas de s’entretuer, ils assassinent aussi les habitants. Selon Mme Mariam Koné, qui habite près d’un bar « Ils se poursuivent avec des armes et pénètrent chez nous. Nous avons vraiment besoin de l’aide des autorités pour nous débarrasser de ces endroits ».

Le quartier devient invivable

À chaque fois qu’un meurtre est commis, personne ne veut dénoncer le meurtrier. Sénou ou Colombie ? « Nous ne sommes pas au nord, mais nous ne vivons pas mieux qu’eux », affirme un père de famille.

Enfermer ces bandits et les relâcher mettra-t-il fin à ces problèmes ? La population réclame la destruction de ces « thiapalodromes », des bars et autres lieux similaires, pour garantir l’éducation de leurs enfants et leur propre sécurité.

Rokiatou Traoré / TSCom

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