21 septembre 2024

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Un demi-milliard d’enfants menacés par la montée des températures extrêmes

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Près de 466 millions d’enfants subissent aujourd’hui plus de journées extrêmement chaudes que leurs grands-parents, révèle un nouveau rapport de l’UNICEF. En Afrique de l’Ouest et centrale, la situation est particulièrement critique, menaçant la santé et le bien-être des plus jeunes.

Un récent rapport de l’UNICEF, publié le 14 août 2024, dresse un constat alarmant : près d’un demi-milliard d’enfants à travers le monde sont aujourd’hui exposés à deux fois plus de journées extrêmement chaudes que leurs aînés. Ces jours, où les températures dépassent 35 degrés Celsius, se multiplient à une vitesse inquiétante, notamment en Afrique de l’Ouest et centrale.

La crise climatique au sahel


Dans cette région, 123 millions d’enfants endurent des températures supérieures à 35 degrés pendant au moins 95 jours par an. Au Mali, au Niger, au Sénégal et au Soudan, ce chiffre grimpe jusqu’à 212 jours, faisant de ces pays des épicentres de cette crise climatique. La situation est d’autant plus préoccupante que ces enfants manquent souvent d’infrastructures adaptées pour faire face à ces conditions extrêmes.

Les conséquences sur la santé sont graves. Le stress thermique, exacerbé par des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses, affecte gravement les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes et les jeunes enfants. L’UNICEF souligne que ce stress est lié à des complications durant la grossesse, à une augmentation des maladies non transmissibles, ainsi qu’à une propagation accrue de maladies infectieuses telles que le paludisme et la dengue.


Risques de troubles mentaux


Au-delà des impacts physiques, le rapport met également en garde contre les effets du stress thermique sur le développement neurologique et la santé mentale des enfants. Une exposition prolongée à des températures élevées peut altérer le développement cérébral des jeunes enfants et augmenter les risques de troubles mentaux, en raison du stress chronique associé à ces conditions de vie difficiles.


L’UNICEF appelle les gouvernements à agir rapidement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en adaptant les services sociaux pour protéger les enfants. Ces actions comprennent l’amélioration des infrastructures de santé, la formation des professionnels à gérer les cas de stress thermique, et l’intégration de mesures de résilience dans les politiques publiques. En particulier, l’organisation insiste sur l’urgence de renforcer la résilience à long terme des communautés les plus exposées.


La crise touche désormais toutes les régions du globe


Le rapport rappelle également que les engagements climatiques pris dans le cadre de l’Accord de Paris, notamment à travers les Contributions Déterminées au Niveau National (CDN 3.0), seront cruciaux pour limiter l’augmentation des températures mondiales. Alors que les États se préparent à présenter leurs nouveaux plans d’action climatique, le temps est compté pour assurer un avenir viable aux générations futures.


Les exemples du Soudan du Sud, où le nombre de jours extrêmement chauds a triplé, et du Paraguay, où il a quadruplé, montrent que cette crise touche désormais toutes les régions du globe, même celles qui étaient jusqu’ici épargnées. L’UNICEF appelle donc à une mobilisation mondiale pour prévenir une aggravation encore plus sévère de cette situation.


Mahamadou BAGAYOKO

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