21 septembre 2024

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RAPPORT DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DE LA CLASSIFICATION INTÉGRÉE DES PHASES (IPC) DE SEPTEMBRE 2022

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A la veille de la Classification Intégrée des Phases (IPC 2023), l’Alliance des Journalistes Maliens pour la Nutrition et la Sécurité Alimentaire (AJMNSA) a mené une enquête sur la mise en œuvre des recommandations émises par la précédente, (IPC 2022).

Ce rapport met en lumière les efforts conjoints du Système d’Alerte Précoce (SAP), de la Sous-Direction Nutrition (SDN), du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA), de l’UNICEF et de l’AJMNSA pour aborder l’insécurité alimentaire au Mali.

Selon les résultats de l’enquête, le Mali abrite actuellement 1 242 078 personnes en situation d’insécurité alimentaire, réparties sur différentes phases. Notamment, la phase 5 (critique) a été observée dans des régions spécifiques, dont Ménaka, affectant environ 1 600 personnes, selon Moussa Koita, coordinateur national du Systhème d’Alerte Précoce (SAP).

Le rapport révèle également que les efforts se concentrent sur six domaines clés :

  1. Renforcement de la Prise en Charge de la Malnutrition Aiguë

La mise en œuvre de cette recommandation progresse, supervisée par la Direction Régionale de la Santé. Des visites de supervision ont eu lieu dans l’ensemble des régions, districts et aires de santé pour évaluer les progrès.

Selon Dr Mahamadou Samake, Directeur de la Sous-direction de la Nutrition à la DGSHP : « Les recommandations de l’atelier de septembre 2022 sur l’analyse IPC ont exigé l’implication de tous les acteurs. Nous avons supervisé le renforcement immédiat de la prise en charge de la malnutrition aiguë, avec des visites dans toutes les régions » témoigne Dr Samake.

  • Accroissement du Financement Domestique de la Nutrition

Malgré des défis de financement, des plaidoyers ont été menés dans certaines régions, mettant l’accent sur l’importance d’une alimentation adéquate.

  • Assistance Alimentaire d’Urgence et Soutien aux Moyens d’Existence

Près de 1 191 772 personnes ont bénéficié d’une distribution alimentaire gratuite, soutenue par des partenaires techniques et financiers. Des mesures telles que les cash-transferts et l’achat d’aliments pour le bétail ont été prises pour soutenir les moyens d’existence.

« Nous avons distribué 34 147 tonnes de céréales via des distributions alimentaires gratuites. En outre, 2 029 360 personnes ont reçu un soutien des partenaires techniques et financiers, notamment des cash-transferts et des achats d’aliments pour le bétail. Ces efforts, bien que notables, ne peuvent couvrir tous ceux dans le besoin en raison de contraintes financières » a expliqué le commissaire à la sécurité alimentaire, M. Amadou Dembélé.

L’UNICEF travaille sur l’élaboration de politiques et la mobilisation des fonds. Selon leChef de la Section Nutrition de l’organisation, Dr Silvestre Tapsoba, Chef de la Section Nutrition à l’UNICEF, leurs financements soutiennent des programmes essentiels tels que l’allaitement maternel et la diversification alimentaire. L’intégration de la nutrition dans l’éducation nationale est une nouvelle dynamique.

  • Réponse Multisectorielle et Services Sociaux de Base

Des sessions de renforcement de capacité ont été organisées pour démontrer le lien entre Wash (eau, assainissement et hygiène) et la nutrition, notamment à travers des initiatives à Gao.

  • Renforcement du Dispositif de Surveillance et d’Alerte Précoce

Des enquêtes nutritionnelles SMART rapides ont été menées dans les régions en phase 4, permettant des réponses rapides aux zones d’alerte réelle, notamment à Ansongo et Ménaka.*

Dr Soumaïla Diarra du SAP : « Nous utilisons l’enquête nationale sur la sécurité alimentaire et la nutrition deux fois par an pour collecter des données cruciales. Ces données alimentent nos recommandations. Malheureusement, les activités de prévention sont entravées par l’insécurité, surtout dans les régions bordant le fleuve ».

  • Sensibilisation et Prévention

Les journalistes nutritionnistes ont joué un rôle crucial en sensibilisant les communautés sur les meilleures pratiques alimentaires et d’hygiène, contribuant ainsi à la lutte contre la malnutrition.

Cependant, le rapport met en évidence d’énormes défis liés à l’insécurité alimentaire. La situation sécuritaire précaire dans certaines régions entrave l’accessibilité aux services gouvernementaux et aux partenaires, entravant ainsi la mise en œuvre efficace des programmes de prévention. Avant cette crise, le Mali avait réussi à réduire la prévalence de la malnutrition, mais des facteurs tels que l’insécurité alimentaire et les pratiques alimentaires inappropriées continuent de poser des défis.

Le rapport souligne l’importance cruciale d’une coopération continue entre les acteurs gouvernementaux, les organisations internationales, les ONG et les médias pour surmonter ces défis et mettre fin à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition au Mali. En dépit des obstacles, les efforts persistants des acteurs impliqués offrent un espoir tangible pour un avenir où chaque Malien a accès à une alimentation adéquate et nutritive.

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